Méfiez-vous de la « dépendance aux GAFA »
Renverser le monde à l’aide du pouvoir de l'Intelligence Artificielle - GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple). Nous avons interrogé des experts étrangers sur les dangers liés aux facilités technologiques et les manières de les contourner à l'avenir.
Vous avez déjà entendu cette prophétie, selon laquelle l’intelligence artificielle (IA) viendrait à remplacer les humains. En fait l'IA a déjà substitué des parties de notre cerveau.
Avant que Google ne fasse son apparition, nous devions demander aux autres pour réfléchir, prendre des décisions et rassembler des informations utiles, ou bien fouiller dans des livres et des ressources. Nous savions dans quel endroit trouver les informations qualitatives recherchées, et celles qu’il fallait continuait à prioriser.
Grâce à Google désormais, l’Intelligence artificielle utilise un format de classement pour nous faire part des informations qui nous tiennent à cœur.
Bien qu’elle soit là pour « compléter » nos processus de pensée, elle peut aussi se confirmer une « source d’idées », pour ceux qui ont l’habitude d’utiliser Google instantanément.
L’Âge dans lequel nous nous inscrivons est une extension de cette tendance. Il est ainsi probable que dans un prochain avenir, les humains intègrent des puces dans leur cerveau afin de renforcer la logique de leur pensée. Ce sera étonnamment pratique, mais notre cerveau en sera contrôlé davantage.
Vous avez peut-être ressenti des frissons en voyant Amazon vous recommander des produits que vous aviez régulièrement recherchés. Non seulement cette fonction s’applique aux produits, mais informations et données. Sur YouTube, l’Intelligence artificielle enchaîne les vidéos qu’elle vous recommande les unes après les autres, en fonction de vos centres d'intérêt et de vos préférences. Beaucoup tombent en extase devant un contenu accrocheur, au point d’en devenir dépendants.
Mais tout cela est chronophage. Certains modèles commerciaux tirent là leur épingle du jeu, en volant du temps à leurs utilisateurs à seule fin d’augmenter leurs revenus publicitaires.
Une nouvelle peste civile, en sus de l'obésité !?
Le « manque d'exercice » et la « suralimentation » ont provoqué un véritable fléau civil : celui du « syndrome métabolique », qui a lourdement compromis notre santé. Qu’allons-nous perdre à présent d’un excès de « dépendance de la technologie des idées » ou de ce « contact intensif avec les médias » que provoquent nos GAFA ou l'Intelligence Artificielle dans son ensemble ?
Ce que nous allons perdre, c’est l'inspiration ou l'étincelle du génie. Avez-vous déjà eu une idée révolutionnaire qui change votre vie ou votre travail, par l’utilisation de votre smartphone ?
Newton a découvert la loi de la gravitation universelle en observant la chute d’une pomme au cours de ses recherches. Momofuku ANDO, le fondateur de Nissin, a eu l’idée de nouilles instantanées tout en regardant la première ligne d’un service d’aliments froids.
Le principe de collecte d'informations est utile à la création. On dit cependant que les facteurs les plus décisifs sont « la rencontre d’informations inattendues » et « le temps qui finit par en venir à bout ». Steve Jobs a dit un jour: « Je crois fermement en l’ennui. L'ennui permet de s'adonner à la curiosité et tout vient de la curiosité ». Il a privilégié la pratique du zen et a limité l’utilisation de la technologie pour sa fille, conscient que c'était là que résidait la graine de la création.
Une inspiration en déclin
L’inventeur Thomas Edison a déclaré: « Le génie est fait d'un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration ». La citation d’Edison est souvent incomprise du fait qu’elle met l’accent sur l’importance de la volonté, qu’illustrent bien les 10 000 essais qui lui ont été nécessaires pour l’invention de son ampoule. Cependant, la vérité, telle qu’Edison lui-même l’a expliquée, c’est que sans les 1 % d'inspiration, ses 99 % de transpiration seraient restés vains.
Ce taux de 99 % d’essais et d’erreur est du reste similaire à celui de l’Intelligence Artificielle : il parvient à la solution d’un problème donné en s’appuyant sur des masses de données. Il est à espérer que l'intelligence artificielle s’affranchisse un jour du besoin de ses «10 000 essais» préalables.
Mais si nous dépendons trop de l'IA et que notre 1 % d'inspiration vient à se dégrader, notre vie sera peut- être plus conviviale mais aussi un peu plus fade.
Cela ne concerne du reste pas que l'inspiration. Le respect de l’éthique morale, des rêves et de la passion ne découle pas du traitement de l’information. Toutes ces choses pénètrent notre cœur et nous rappellent, d’un point de vue religieux, que c’est Dieu qui a créé l’humanité.
Source : http://eng.the-liberty.com/2019/7514/