La vie après la mort, une interview de Raymond Moody

Q: interviewer de The Liberty web
R: Dr. Raymond Moody
Q : Tout d'abord, quels sont les principaux arguments avancés à l’encontre des Expériences de Mort Imminente, ou EMI ? Que leur rétorquez-vous ?
R : En Occident, les EMI font l’objet de débats depuis plus de 2 300 ans. Platon, par exemple, a écrit au sujet des EMI, qu’il prenait au sérieux : il prenait pour argent comptant les histoires qu’il entendait. Dans le même temps Démocrite, contemporain de Platon, fut le premier atomiste à comprendre que les choses sont faites d'atomes, et il a fait la célèbre déclaration dans ses essais sur les EMI : « Nous ne faisons pas là face au moment de la mort », ce qui implique que ces EMI découlent, précisément au sens où nous les entendons aujourd’hui, de la mort du cerveau.
Vraiment, l’argumentation n’a pas varié d’un iota jusqu’à aujourd’hui. Certains considèrent ces expériences en se disant : « Oh, oui, c'est bien l'au-delà ». D'autres au contraire écoutent en se disant simplement : « Ce sont la privation d'oxygène, la coupure du flux d'oxygène au cerveau, qui ont créé ces hallucinations ».
Ce qui provoque les EMI n'est pas lié à quelque chose de nature physiologique dans le cerveau
La difficulté avec ce point de vue, c'est que nous savons très bien qu'il est très courant pour quelqu’un au chevet d’un mourant, ou pour ceux qui l’entourent, de ressentir à l'identique les mêmes caractéristiques de ce que nous appelons un EMI, bien qu’ils ne soient ni malades ni blessés.
Ces personnes venues au chevet de malades, affirment parfois avoir vu au décès de leur mère, ce qui leur semble être son esprit en train de quitter son corps. D'autres m'ont annoncé qu’ils avaient eux-mêmes senti leur corps physique les quitter au décès de leur parent, qu’ils se levaient vers cette lumière pour y rejoindre leur parent mourant, puis qu’à un moment donné, ils revenaient à mi-chemin reprendre leur corps, tandis que leur mère ou une autre personne poursuivait seule.
Toutes ces caractéristiques de ce que nous considérons comme des EMI concernent également des personnes ni malades ni blessées, qui veillent sur des patients. La cause de ces EMI n'est donc pas liée à quelque chose de physiologique situé dans le cerveau. Nous ne savons pas ce que c'est. Pour moi, cela fait vraiment partie d’une forme d'excitation. Nous nous trouvons confrontés là à une inconnue très importante.
Soit dit en passant, j'ai également parlé avec des habitants du Japon qui ont partagé ou qui ont vécu ces expériences de mort imminente. Et pas qu’au Japon ou aux États-Unis. J'en ai parlé un peu partout dans le monde. Il s'agit bien là d'une expérience humaine universelle.
1 personne sur 5 seulement ne pense pas qu’il existe une vie après la mort
Je pense qu'à un moment donné, la question qui se pose est celle-ci : « Pourquoi certaines personnes tiennent-elles autant à le nier ? » On me connait sur ce sujet depuis les années 1970, pour en avoir parlé durant la majeure partie de ma vie, et il m’arrive souvent que quelqu’un qui n’a rien à voir avec ma profession, me demande : « Que faites-vous dans la vie » ? Je réponds « vous le savez bien : j'écris des livres ». « Des livres sur quoi » ? « Sur les EMI »… et là, un peu moins d’une personne sur cinq rencontrée dans ces circonstances me dit quelque chose du genre : « Oh, je ne crois tout simplement pas à une vie après la mort. Quand tu es mort, tu es mort ». Je leur demande alors : « Eh bien, comment en êtes-vous arrivé à la conclusion qu'il n'y a pas de vie après la mort » ?
Et je reçois toutes sortes de réactions en retour.
J’entends souvent dire : « La religion m’a obsédé quand j'étais enfant, mes parents m'ont plongé dans l’accoutumance de l'Église, au point d’en avoir peur et de l’abandonner, surtout pour ce qui concerne la vie après la mort.
Bien sûr je peux comprendre sans aucun doute ce traumatisme causé par la religion, etc. mais logiquement, mais il n’y a aucun lien entre le traumatisme causé par une religion dès l’enfance et l’absence de vie après la mort, si ? Ce n'est pas logique. Et si certains réagissent ainsi avec une émotion palpable, je comprends qu’il s’agit là d’un moyen.
Je viens du Sud profond des États-Unis, connu pour sa religion fondamentaliste, à laquelle j'ai échappé pour mon plus grand bonheur quand j'étais enfant. Je n’allais jamais à l'église ni à rien qui s’en approche mais je peux comprendre comment des religieux terrifiés par la religion lorsqu’ils sont encore enfants, cherchent à s'en éloigner, et cela n