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Photo du rédacteurThe Liberty web

Plus d’un million de morts dans les camps de détention chinois

L’interview d'un expert ouïgour au Japon qui s'exprime sur

la situation réelle de l'oppression des Ouïgours.

Interview du président de l'Union des Ouïgours du Japon :

Tur Muhammet

Né au Pays Ouïgour. Diplômé de l'université agricole de Chine, il a obtenu un doctorat en agriculture auprès de l'université de Kyushu. Après avoir travaillé comme maître de conférences à l'université agricole du Xinjiang et comme chercheur étranger à l'université de Kyushu, il est devenu un militant des droits de l'homme dans sa province. On estime qu'"un million" de Ouïgours vivent actuellement placés dans des camps de détention.




Jusqu’à cinq millions de personnes


Cependant, sur la base de la diminution de la population locale, on estime qu'au moins trois millions de personnes, jusqu’à cinq millions de personnes ont été déportées vers ces camps de 2017 à 2019.

En appui de cette dernière estimation, une liste 4,8 millions de Ouïgours a fuité en 2019, d'une entreprise de Shenzhen qui gère les caméras de surveillance dans les camps de détention.



Un "viol à l'échelle d'une nation" qui surpasse celui des nazis


La taille des camps de détention est supérieure à la capacité d'accueil des camps de concentration nazis (d’environ 700 000 personnes), mais ce qui s’y passe dépasse également la fureur des nazis et de loin.

Chez les nazis, il arrivait que des gardes commettent des actes de violence sexuelle sur les Juifs, mais cela était généralement considéré comme un tabou, en partie à cause de leurs croyances racistes. Cependant, dans les camps ouïgours, plusieurs témoignages affirment que des femmes sont appelées chaque jour à subir chaque nuit des viols inimaginables de la part des fonctionnaires chargés de leur détention.

Il y a aussi ce témoignage : « Un jour, dans un camp de détention du comté de Zhaosu, la direction a rassemblé des centaines de détenus dans le hall et a fait avouer à une femme son "péché". Ce péché consistait en l'envoi d'un message de bienvenue par courrier électronique faisant allusion à la religion islamique. Après la confession, plusieurs administrateurs ont commencé à la violer devant tout le monde. Si l'une des détenues montrait des signes de colère ou de perplexité, comme regarder ailleurs ou serrer les poings, elle était conduite là où elle ne reviendrait plus jamais ».

Il ne s’agit pas ici d’un viol commis par quelques administrateurs immoraux cherchant à assouvir leurs désirs sexuels. Il s'agit d'un "viol systémique", " à l'échelle d'une nation" visant à écraser leur dignité d'être humain, jusqu’au désespoir et à l’effacement de leur condition de musulmans.



Les témoignages proviennent du moins strict des camps


Cependant, ces témoignages ne constituent que la partie émergée de l'iceberg. En 2019, des documents internes du gouvernement chinois ont révélé que les camps étaient divisés en trois niveaux : "contrôle renforcé", "contrôle strict" et "contrôle normal", par ordre de sévérité. Tous les rapports de tortures, de viols et de meurtres proviennent des camps de "contrôle normal" : les moins stricts. On ne connait aucun survivant des deux niveaux les plus stricts. Personne ne sait donc ce qui se passe à l'intérieur.

Des témoins ont cependant déclaré avoir vu dans les hôpitaux les prisonniers portant des vêtements rouges, marques du "contrôle renforcé" qu’ils subissaient : un homme d'âge mûr pleurant à l'agonie toute la douleur qu’il ne pouvait plus supporter, les blessures, le pus et le sang qui ruisselaient sur son corps comme si de la sueur sortait de ces blessures ; un jeune homme démuni de ses cinq orteils, aux blessures gangrénées avec une jambe hypertrophiée. Toutes ces personnes présentaient des blessures que l’on croyait inimaginables.



Des prisonniers transférés dans toute la Chine pour le prélèvement de leurs organes


En outre, de septembre à décembre 2019, un incident suspect s'est produit au cours duquel tous les transports de Ouïgours ont été suspendus. Certaines informations indiquent que de nombreux Ouïghours des niveaux "contrôle renforcé" et "contrôle strict" ont été transportés dans des prisons à travers la Chine.


Les Ouïghours ont été répartis dans tout le pays afin que le PCC puisse transplanter des organes frais dans n'importe quelle région. On savait déjà que la Chine prélevait des organes sur les adeptes du Falun Gong, mais le nombre d'adeptes vivants est en baisse et les "donneurs" ont presque disparu. Les Ouïgours sont dès lors voués à remplir ce rôle. La Chine effectue chaque année 100 000 transplantations d'organes, de sorte que 500 000 personnes auraient été tuées en cinq ans pour le prélèvement de leurs organes. Les nazis ne sont pas allés aussi loin.


En dépit du manque de précision de leur estimation à l’origine, ces informations nous montrent que plus d'un million de Ouïgours ont été tués dans des camps de détention au cours des cinq dernières années*. Dans les camps d'extermination nazis, les incinérateurs étaient construits comme un symbole de massacre. Dans le pays Ouïghour aussi, des incinérateurs électriques ont été construits dans chaque camp. Combien de souffrances ce massacre perpétré par le gouvernement a-t-il engendrées ? C’est juste incommensurable.



* La politique ouïgoure de long terme de la Chine estime que dans son ensemble des victimes sont beaucoup plus importants.


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