L'aggravation de la crise des réfugiés en Allemagne

Quelle orientation l'Allemagne doit-elle suivre
et quelle contribution le Japon peut-il apporter ?
Au sommaire :
• La chancelière allemande Angela Merkel s'est entretenue avec le président turc Erdogan au sujet des problèmes d'immigration.
• Les Allemands éprouvent un profond sentiment de culpabilité à propos de « l'Holocauste ».
• Il est essentiel pour l'Allemagne de se déterminer afin d’assurer sa prospérité.
Le 2 février dernier, la chancelière allemande Angela Merkel rencontrait le président turc Recep Tayyip ERDOGAN à Ankara, en Turquie, pour l'exhorter à poursuivre la bonne application de l'accord sur les réfugiés, conclu entre l'Union Européenne « UE » et la Turquie.
La plupart des réfugiés et des immigrants du Moyen-Orient atteignent les îles grecques par la Turquie avant de se diriger vers les pays européens. En mars 2016, l'UE a signé un accord de coopération avec la Turquie pour limiter les flux de réfugiés en direction de l'Europe. Cet accord passé entre l’Europe et la Turquie a de fait entraîné une réduction considérable du nombre d'immigrants clandestins qui entraient en Grèce.
Angela Merkel estime cependant que l'Allemagne devrait continuer d’accepter réfugiés et immigrants. En fait, ce pays a accueilli depuis 2015 plus d’un million de demandeurs d'asile et d'immigrants originaires de Syrie et d'ailleurs.
Angela Merkel a adressé au président américain Donald Trump ses critiques les plus sévères pour avoir interdit les déplacements de personnes issues de sept pays à majorité musulmane, affirmant en retour que la communauté internationale devait accueillir son lot de réfugiés.
De quoi la chancelière Merkel se sent-elle coupable ?
L'Allemagne est actuellement confrontée à un sentiment de défiance croissant à l’égard des réfugiés. Des manifestations à leur encontre sont souvent organisées et le parti de droite anti-immigrant « Une Alternative pour l’Allemagne » (AfD) reçoit du public un soutien croissant.
Pourquoi Angela Merkel adhère-t-elle à cette politique ouverte de migration ? Après des études de physique dans l'ancienne Allemagne de l'Est alors sous contrôle soviétique, elle est devenue l’actuel leader de l'Union démocratique-chrétienne d'Allemagne (CDU), à la fois libérale et conservatrice. On la dit suffisamment à gauche cependant, pour prendre la tête du Parti social-démocrate (SPD), au centre gauche de l’échiquier politique allemand.
Les raisons de son inclination pour une pensée de gauche peuvent tenir au sentiment de culpa